Le voyage de Jacques Sobieski en France et en Europe (1607-1613)
Jacques Sobieski (1590-1646), soit Jakub Sobieski en polonais, était le père du Jean III Sobieski, roi de Pologne. Toutefois, ce billet ne se consacrera pas à leur relation filiale ou à l’ascension politique dont ils ont été les acteurs. Plutôt, nous allons mettre en exergue un voyage, l’un de ceux qui « forment la jeunesse », pour reprendre la fameuse citation de Montaigne1.
La pratique du Grand Tour, voyage éducatif prenant racine au XVIe siècle, s’est en effet instituée et perpétuée dans un but d’apprentissage et d’observation formatrice. Si nous mentionnons cette tradition ici, c’est que Jacques Sobieski l’a suivie, sillonnant l’Europe entre 1607 et 1613, après ses études à l’Académie de Zamoyski et à celle de Cracovie.
Cet article retracera cet épisode, tout en cherchant à saisir l’impact de ce voyage éducatif sur le parcours personnel de Jacques Sobieski. Une attention particulière sera portée à la France, telle qu’elle était perçue et décrite par le voyageur polonais.
Le « Grand Tour » à l’époque moderne : qu’est-ce que c’est ?
Le concept du « Grand Tour » est né en Angleterre. Inspiré d’une pratique du voyage remontant au XVIe siècle, cette odyssée formative a pris son essor entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Selon François Moreau, au sens strict et premier, il s’agit de « voyages de formation effectués par la jeunesse aristocratique britannique en Italie ». Puis, la définition s’est étendue, renvoyant plus largement à ces voyages des élites européennes dans un but d’éducation, d’enrichissement des connaissances et de sociabilisation.
Les apprentis itinérants étaient accompagnés de tuteurs, et suivaient des itinéraires établis2.
Les voyages éducatifs des élites polono-lituaniennes
À cet égard, les élites de la République de Pologne-Lituanie se sont inscrites dans le mouvement. Le Grand Tour a enthousiasmé les familles nobles telles que les Radziwiłł, les Ossoliński, les Jabłonowski, les Lubomirski, les Sieniawski, pour ne citer que les plus connues et celles qui ont laissé des traces par la littérature de voyage.
Les principales destinations furent l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas… et la France, l’importance de Paris s’accroissant tout au long du XVIIe siècle.
L’objectif de ces circuits européens ? La visite des Universités, la conquête mondaine des cours princières, la fréquentation des camps militaires, ou encore l’apprentissage des langues. Le tout avec un objectif en filigrane, crucial sur le plan politique : développer des connaissances, des expériences et des contacts qui, au moment du retour en Pologne, serviraient la République3.
Concentrons-nous ici sur Jacques Sobieski et sur son épopée d’environ six ans. On peut suivre ses pérégrinations à l’aune d’une source précieuse : le récit de voyage Peregrynaja po Europie. Celui-ci s’appuie sur les notes que le jeune voyageur a prises en 1607-1613, bien que le texte ait été définitivement rédigé en 16424.
Le parcours de Jacques Sobieski en France et en Europe
Nous sommes en avril 1607. Le jeune Jacques Sobieski part de Cracovie, et rejoint Paris deux mois plus tard, en juin 1607. Cette étape n’a rien d’une vague escale : le futur père de Jean Sobieski reste en France pendant plus de trois ans.
En 1609, il effectue un court séjour en Angleterre, en passant par les Pays-Bas et la Rhénanie. À partir de 1611, ses pérégrinations l’emmènent en Espagne et au Portugal, et prennent des allures de pèlerinages, notamment lors d’un arrêt à Saint-Jacques de Compostelle. Citons enfin un séjour prolongé en Italie, de 1611 à 1612. Le retour en Pologne se fera par Vienne.
Ce Grand Tour se veut studieux. À Paris, Sobieski suit des cours particuliers chez Isaac Casaubon, nommé bibliothécaire du roi en 1604. Il se cultive et s’instruit également auprès de figures éminentes du Collège Royal, tels le poète Jean de Morel ou le juriste Critton.
Entre découvertes et rencontres : Sobieski arpente l’Europe et s’en imprègne
Tout au long du cursus, il s’affaire à un apprentissage intensif des langues : français, anglais, espagnol, latin, grec. Il multiplie les lectures, prend des leçons d’équitation, d’escrime, mais aussi de danse et de musique.
L’itinéraire formateur de Jacques Sobieski n’est pas uniquement théorique. Il se caractérise par une exploration in situ, d’une capitale à l’autre, de monument en monument, sans négliger les routes de la foi. Au cœur du processus, il y a ces rencontres avec les grandes personnalités politiques et scientifiques : Henri IV, Marie de Médicis, Marguerite de Valois, Jacques Stuart, Maurice de Nassau, Philippe III, Cristobal de Moura, le pape Paul V, ou encore l’empereur Matthias Ier. Sachant que la liste n’a rien d’exhaustif.
En tout, ce sont plus de 8 600 km que le studieux pèlerin a parcourus, jusqu’au 31 mars 1613 où il a retrouvé sa patrie5.
Retour en Pologne et carrière politique de Jacques Sobieski
L’intense pérégrination que nous venons de retracer a marqué une étape incontournable dans la formation de Jacques Sobieski. Sans elle, il n’aurait sans doute pas mené la brillante carrière politique qu’on lui connaît. Celle qui lui a permis d’accéder au statut de premier sénateur* de la République.
On retrouve dans sa littérature personnelle, notamment dans les Instructions pédagogiques destinées à ses fils (Instrukcja Jakuba Sobeskiego, Wojewody Ruskiego, dana synom jadacym do Paryża), les apports qu’il attribue lui-même au Grand Tour.
Rédigés environ trente ans après le circuit européen, ces textes mettent en valeur l’importance de l’assiduité à l’étude au gré des parcours éducatifs, sans tenir compte des moqueries des autres voyageurs :
« Il ne faut pas se préoccuper [des moqueries], faites preuve d’indifférence. C’est ce que j’ai fait, et ceux qui se moquaient ainsi sont des bouffons aujourd’hui en Pologne. Tandis que moi, Dieu merci, je suis un homme. »6
Le voyage comme vecteur de construction politique
Par ces quelques lignes, on comprend que les mille lieues d’aventures culturelles et sociales du Grand Tour ont eu un impact sur le cheminement personnel et politique de Jacques Sobieski. Et il en a pleinement conscience.
Les voyages, rappelle Jakub, permettent d’assimiler les langues étrangères. En plus d’être l’ornement d’une personne bien éduquée, cette dimension complète l’éducation de l’homo politicus souhaitant servir au mieux la République. Elle permet de composer avec les ambassades, d’accueillir et entretenir les étrangers à la cour7… Après tout, la diplomatie n’est-elle pas une question de communication, d’échange, d’éloquence ?
Notons, à ce propos, que la France a tenu une place privilégiée dans l’expérience immersive du jeune Jacques Sobieski. Cinquante-six pages de ses carnets de voyage sont consacrées à l’hexagone, pour 43 à l’Italie, 30 au Portugal et à l’Espagne, 15 à l’Angleterre et aux Pays-Bas, et seulement 3 à Vienne8.
Voyons ce qu’on apprend, ce qu’on comprend de la France en étudiant le récit de Jacques Sobieski.
Histoire de la France au début du XVIIe siècle : le point de vue d’un visiteur polonais
Le récit Peregrynacja po Europie fait la part belle aux terres françaises, par des observations de différents types : présentation des villes et des lieux visités, description de la société, relation d’événements marquants.
Quels lieux Sobieski a-t-il visités en France ?
La qualification de Jacques Sobieski est sans appel concernant la capitale. Pour lui… Paris est un « miracle »9.
À la découverte de Paris…
Le voyageur s’émerveille face aux accomplissements locaux. Il loue la richesse de la gastronomie (pains, viandes, volailles, bétails diversifiés et à volonté) malgré une population nombreuse et fourmillante. Paris était alors la ville la plus large du royaume de France et d’Europe. Malgré les complexités que suppose l’approvisionnement d’une telle foule, il constate que « partout on brasse, on grille et on cuit jour et nuit »10.
Sur le plan géographique, ce sont trois quartiers qui se dessinent au fur et à mesure que le compte-rendu se déploie. Il y a la Ville, son palais royal et les résidences des Grands. La Cité, île où trône le Parlement. La zone de l’Université, celle de la Sorbonne et d’autres collèges, soit le quartier des professeurs et des étudiants.
Sobieski esquisse les différents ponts qui étaient construits et habités. Seul le Pont Neuf, très bel ouvrage achevé par Henri IV, ne porte pas de bâtiments. Le voyageur note l’expansion de la ville hors de ses murs. Ce sont les faubourgs Saint-Germain, Saint-Victor, Saint-Martin, Saint-Honoré et Saint-Jacques.
Le noble polonais souligne la grande dévotion religieuse du peuple parisien. Il fait état d’églises nombreuses et de paroisses dynamiques, conjuguées aux couvents et aux monastères. Pieusement, le futur sénateur mentionne quelques reliques, en particulier celle de la Sainte-Chapelle, où se trouve un morceau de la couronne d’épines portée par Jésus-Christ11.
Les excursions de Sobieski en périphérie et en province
La périphérie de Paris n’est pas en reste, moyennant une emphase particulière sur Saint-Denis, alors nécropole royale12. La plume du jeune pèlerin nous invite à imaginer Fontainebleau, Saint-Germain, mais aussi Saint-Cloud où Henri III a été assassiné.
Les ordres d’exécution rythmaient dramatiquement ces temps enfiévrés : à Blois, Jacques visite la chambre où Henri III a émis l’ordre de mettre fin aux jours du duc de Guise, lors des États Généraux de 158913.
Citons, pour la France, d‘autres destinations majeures : Amiens, Calais, Rouen, Amboise, Tours, Poitiers, Bordeaux, Toulouse, Narbonne, Montpellier, Nîmes, Marseille, Sante-Beaume, Saint Maximin, Avignon, Lyon14.
La société française au début du XVIIe siècle, selon Jacques Sobieski
Se plonger dans les œuvres de Jacques Sobieski, c’est aussi observer la vie politique française de l’époque à travers les yeux d’un étranger.
Le roi Henri IV : un portrait en demi-teinte
Jacques Sobieski décrit Henri IV comme un roi guerrier, un guerrier de bon sens toutefois, singulièrement affable et versé dans la politique. Le monarque aurait cependant une réputation d’homme avare, dont la pingrerie se ressent jusqu’aux promulgations politiques ; et donc au niveau de l’imposition.
À ce sujet, notons la référence à Maximilien de Béthune, baron de Rosny et duc de Sully, devenu surintendant des finances en 1599, usant parfois de brutalité pour renflouer le trésor royal.
Le jeune observateur dénote un autre défaut caractérisé d’Henri IV : cette vie moralement dissolue, impliquant une multiplication des conquêtes féminines.
Henri IV ne fréquentait pas que des maîtresses, cela étant. Il s’entourait, nous dit Jacques, de grandes personnalités, aussi bien laïques qu’ecclésiastiques. Avec une lacune tout de même, selon cet érudit d’une grande appétence intellectuelle : beaucoup se désintéresseraient des lettres et des sciences15.
La religion en France sous Henri IV
Les écrits de Sobieski nous font revivre le baptême de Clovis et la tradition de la Sainte-Ampoule. Selon la légende, le Saint-Esprit aurait envoyé ladite Ampoule lors du sacre de Clovis. Elle ne s’épuiserait jamais pour servir indéfiniment à cette cérémonie, roi après roi.
Jacques Sobieski rapporte également la pratique du toucher des écrouelles, selon laquelle les rois de France avaient le pouvoir miraculeux de guérir les scrofuleux en imposant leurs mains sur les ganglions16.
Les carnets de voyage décrivent la liturgie, les églises et les reliques de France. Jacques dénote cependant un abus dans la distribution des bénéfices ecclésiastiques, parfois remis à des laïcs et à des femmes.
Enfin, l’auteur évoque la propagation du calvinisme et les guerres de religion en France, depuis Henri II. Sous Henri IV, la paix civile règne (à la suite de l’édit de Nantes de 1598). Le culte calviniste est limité sur tout le territoire et interdit à Paris.
Jacques relate la polémique au sujet de la conversion d’Henri IV, dont beaucoup interrogeaient la sincérité. Cet homme n’aurait-il pas fait un mouvement politique sans véritable conviction afin d’accéder au trône ? Le voyageur polonais donne son avis sur la question : selon lui, la conversion était sincère mais relativement superficielle, sans grande piété17.
Institutions de France
Jacques témoigne d’une monarchie héréditaire, structurée autour de la lignée masculine. Les femmes sont exclues de la dynamique dynastique, sauf en cas de régence (la reine mère assure transitoirement le pouvoir en attendant que le roi atteigne sa majorité).
Le pèlerin revient sur le concept de monarchie absolue (« Statum fere monarchicum et absoluti dominii »). Il constate : « Le roi fait ce qu’il veut ». Guerre et paix, impôts drastiques ou cléments, tout découle de ses choix.
Au sujet des Parlements, dont le rôle s’amenuise, Sobieski cite Tacite : « Consulti per ludibrium pontifices », c’est-à-dire : « les pontifes interrogés par dérision » (Tacite, Annales, I, 10).
Et ce ne sont pas les États Généraux qui tempèrent ce monopole autoritaire. Surnommés les diètes françaises, ils ont perdu toute leur influence d’antan. Rédigeant le récit en 1642, Jacques Sobieski remarque que ni Henri IV ni Louis XIII ne les ont convoqués.
Pour rappel, en Pologne-Lituanie, les diètes*, convoquées tous les deux ans, décidaient de la guerre, de l’impôt et des nouvelles lois. Le roi était élu et assisté du sénat*. Le contraste devait donc être frappant pour le voyageur.
À ces appréciations du régime politique français s’ajoutent les descriptions des principales charges existantes : connétable, maréchal, gouverneur, maître d’hôtel, maître de la chambre, monsieur le grand, grand écuyer de France, chanceliers, secrétaires d’État. Là-dessus, Jacques Sobieski s’étonne de la vénalité des offices ; pratique impensable dans la République polono-lituanienne18.
Événements marquants de mai 1610
Lors de son séjour français, Jacques Sobieski assiste à quelques événements marquants. En mai 1610, il rapporte des moments « à jamais mémorables dans les annales françaises » : les préparatifs pour la guerre de succession de Juliers, le couronnement de la reine Marie de Médicis, ainsi que le régicide d’Henri IV.
L’assassinat survient alors que le roi s’apprêtait à reprendre les hostilités contre les Habsbourg (guerre de succession de Juliers) et rassemblait les moyens financiers et humains nécessaires. Jacques Sobieski lui-même devait participer à cette campagne, sous la protection du marquis de Vitry19.
Auparavant, le couronnement de la reine devait garantir la stabilité du royaume au cas où le roi succomberait lors des combats. Les carnets de voyage de Jacques Sobieski décrivent la cérémonie, qui a eu lieu le 13 mai 1610 à la basilique Saint-Denis20.
La mort d’un roi : comment Sobieski a-t-il vécu l’assassinat d’Henri IV ?
C’est le lendemain, soit le 14 mai 1610, que le Royaume est frappé par la foudre régicide. Le tristement célèbre assassinat d’Henri IV par Ravaillac redistribue toutes les cartes.
Fait passionnant : Jacques Sobieski se trouve à deux pas du lieu du crime. À la demande de son professeur Critton, l’étudiant se rend à la porte Saint-Martin pour recopier les inscriptions érigées en l’honneur de la Reine, qui devait faire son entrée officielle à Paris.
Sur le chemin, le voyageur croise le carrosse royal, s’engageant dans la rue de la Ferronerie ; celle où Henri IV sera poignardé par Ravaillac à peine quelques minutes plus tard. La nouvelle du régicide surprend Jacques Sobieski à la porte Saint-Martin, où il est sur le point d’engager son exercice de transcription. La suite de la relation rapporte le jugement, la condamnation et le supplice de Ravaillac21.
Reste le mois d’octobre 1610, celui du couronnement de Louis XIII. Jacques Sobieski regrette de ne pas avoir pu y assister à cause d’une maladie, qui l’a immobilisé durant plus de dix semaines22.
Conclusion : Jacques Sobieski – un étudiant voyageur attentif à son époque
La relation de voyage qu’a laissée Jacques Sobieski constitue une source absolument digne d’intérêt concernant l’Europe de cette époque, en particulier si l’on s’intéresse au destin français. Témoin de la société et des événements marquants de son temps, le futur homme de pouvoir polonais fait montre de perspicacité, relate sa perception des différents épisodes, et s’interroge sur les mœurs ambiantes.
Peregrynacja po Europie montre le parcours européen du jeune étudiant. Associé aux Instructions de 1645, il révèle l’importance du voyage dans la formation et la carrière de Jacques Sobieski – importance qu’il percevait lui-même.
En 1646, il envoie donc ses deux fils, Marc et Jean Sobieski, en pérégrination. Il perpétue ainsi la pratique du Grand Tour et offre une formation brillante à la prochaine génération des Sobieski, qui sera amenée à jouer un rôle éminent dans l’histoire de la Pologne et de l’Europe. Ce sera l’objet du prochain article !
Pour aller plus loin…
Ne manquez plus aucune publication sur les Sobieski. Inscrivez-vous à ma newsletter, en cliquant ici !
En vous inscrivant, vous recevrez gratuitement l’e-book L’Assassinat d’Henri IV, selon Jacques Sobieski.
Dès à présent, découvrez les autres articles au sujet de Jean III Sobieski, roi de Pologne.
- Cet article a été écrit avec Vincent, rédacteur web et historien, que je remercie pour son travail. Les mots suivis d’un astérisque sont expliqués au sein du glossaire de l’ancienne République de Pologne-Lituanie.
- Pour une définition du « Grand Tour », voir : Moureau François, « Présentation du séminaire et bibliographie », Séminaire : L’Europe du Grand Tour : la relation de voyage à la découverte du vieux continent, de la Renaissance au Romantisme, 2009, URL : https://www.crlv.org/conference/pr%C3%A9sentation-du-s%C3%A9minaire-et-bibliographie-1 [consulté le 10.10.2023] ; Bertrand Gilles, « Le Grand Tour : une expression problématique pour désigner les pratiques du voyage des élites en Europe à l’époque moderne ? », Séminaire…, op. cit., URL : https://www.crlv.org/conference/le-grand-tour-une-expression-probl%C3%A9matique-pour-d%C3%A9signer-les-pratiques-du-voyage-des [consulté le 10.10.2023]. Les deux interventions sont suivies d’une abondante bibliographie, à laquelle nous renvoyons. La littérature de voyage est devenue un champ d’études à part entière depuis quelques décennies. À ce sujet voir : Brizay François, « Les récits de voyage de l’époque moderne : bilan et perspectives de recherche », Tierce. Carnets de recherche interdisciplinaire, 2017-2, URL : https://tierce.edel.univ-poitiers.fr/index.php?id=275 [consulté le 13.11.2023] ; Venayre Sylvain, « Le voyage : un champ de recherches ? », Hypothèses, 2014/1 (17), p. 69-74.
- Sur le Grand Tour des élites polono-lituaniennes voir : Żołądź-Strzelczyk Dorota, O przedsięwzięciu peregrynacyjej. Edukacyjne wojaże szlachty z Rzeczypospolitej w świetle instrukcji podróżnych, Warszawa, Silva Rerum, 2020 ; Żołądź-Strzelczyk Dorota, « Rodzinne tradycje pisania instrukcji wychowawczych w epoce nowożytnej », Horyzonty wychowania, 18(46), p. 53-68 ; Markiewicz Anna, Podróże edukacyjne w czasach Jana III Sobieskiego. Peregrinationes Jablonovianae, Warszawa, DiG, 2011 ; Żołądź-Strzelczyk Dorota, Kowalczyk Małgorzata (ed.), Ojcowskie synom przestrogi. Instrukcje rodzicielskie (XVI-XVII w.), Wrocław, Chronicon, 2017 ; Mączak Antoni, Odkrywanie Europy. Podróże w czasach renesansu i baroku, Gdańsk, Novus Orbis, 1998.
- Nous avons eu recours à l’édition suivante, qui est la première édition imprimée complète du texte de Jacques Sobieski : Sobieski Jakub, Peregrynacja po Europie i Droga do Baden, ed. Józef Długosz, Warszawa-Wrocław, ZniO, 1991. Sur les manuscrits et les éditions précédentes voir : Długosz Józef, « Wstęp » in Jakub Sobieski, Peregrynacja…, op. cit., p. 28-34, 38-40.
- Sur ce parcours, voir les études suivantes : Długosz Józef, « Wstęp » in Jakub Sobieski, Peregrynacja…, op. cit., p. 6, 34-38 ; Grabowski Michał, « Opis podróży Jakuba Sobieskiego jako itinerarium kulturowe », in Dziewit Jakub, Pucukewicz Marek, Pisarek Adama (dir.), Kulturowe historie podróżowania, Katowice, Wydawnictwo Unierwsytetu Śląskiego, 2020, p. 181-196 ; Koszek Rafał, « Hiszpańska peregrynacja Jakuba Sobieskiego do Santiago de Compostela » in Jackowski Antoni, Mróz Franciszek (dir.), Święci i Błogosławieni na Drodze św. Jakuba w 800. Rocznicę Pielgrzymki św. Franciszka z Asyżu do Santiago de Compostela, Kraków, Wydawnictwo Czuwajmy, 2014, p. 119-135 ; Prejs Marek, « Włochy Jakuba Sobieskiego », Prace filologiczne. Seria literaturoznawcza, Warszawa, 2009, t. LVII, p. 213-225.
- Nous avons eu recours à l’édition électronique suivante : Sobieski Jakub, Instrukcja Jakuba Sobieskiego, Wojewody Ruskiego, dana synom jadącym do Paryża, 1645, URL : https://staropolscy.pl/jakub-sobieski/instrukcja-dana-synom/instrukcja-jakuba-sobieskiego-wojewody-ruskiego-dana-synom [consulté le 13.11.2023]
- Sobieski Jakub, Instrukcja…, op. cit.
- Grabowski Michał, op. cit., p. 185.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 111.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 113.
- La description de Paris occupe les pages suivantes : Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 111-115.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 82-84, 98-99.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 50, 99-100, 115-116, 116-117.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 53-54, 96-97, 115-120, 154-166.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 46-48.
- À ce sujet, nous renvoyons à l’ouvrage pionnier de Marc Bloch sur le caractère surnaturel de la monarchie française : Bloch Marc, Les Rois thaumaturges. Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale particulièrement en France et en Angleterre, Strasbourg, Librairie Istra, 1924. Voir également pour l’époque moderne : Perez Stanis, « Le toucher des écrouelles : médecine, thaumaturgie et corps du roi au Grand Siècle », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2006/2 (53-2), p. 92-111.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 101-105.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 105-111. Pour la traduction de Tacite, nous avons eu recours à celle de Burnouf (1859) disponible sous le lien suivant : https://www.mediterranees.net/histoire_romaine/empereurs_1siecle/auguste/tacite.html [consulté le 13.11.2023]
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 80-81.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 81-84.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 84-95.
- Sobieski Jakub, Peregrynacja…, op. cit., p. 97-98.