Premier partage de la Pologne en 1772 - Le gâteau des Rois

Le débat sur le premier partage de la Pologne : mission civilisatrice et politique internationale

Le 5 août 1772, la Russie, la Prusse et l’Autriche concluent un traité qui aboutit au premier partage de la Pologne. Ce dernier fait suite à un déclin progressif de la puissance polono-lituanienne et à une politique « négative » des puissances voisines envers cet État (pour en savoir plus cliquez ici).

Le démembrement d’un État existant depuis des siècles a profondément bouleversé l’Europe du XVIIIe siècle. Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794) écrit parmi tant d’autres : « ce qui se passe aujourd’hui dans le Nord fixe l’attention de toute l’Europe »1.

Edmund Burke (1729-1797) explique que le partage a créé la première grande brèche dans le « système de l’Europe »2, ouvrant une ère nouvelle dans les relations entre États.

Un véritable sentiment de rupture s’installe entre l’époque qui a précédé et qui a suivi l’année 1772. En conséquence, cet événement s’accompagne d’un vif débat.

Les justifications du premier partage de la Pologne 

Dès 1767, des textes viennent justifier l’entrée des armées moscovites sur les territoires polono-lituaniens devant l’opinion européenne. Dans les années 1767-1773, Voltaire en est le principal auteur : il rédige une série de pamphlets à ce sujet. Après le premier partage de la Pologne, s’y joignent des brochures publiées à l’initiative des puissances copartageantes. Tous ces écrits s’appuient sur une même logique qui consiste à opposer le « fanatisme » et l’« anarchie » des Polonais au « progrès » et la « magnanimité » éclairée de Catherine II.

La « tolérance » russe face au « fanatisme » polonais

Dans ses libelles, Voltaire aborde la question polonaise du point de vue de l’affaire des dissidents, accordant une place centrale aux problématiques politico-religieuses.

En 1767, Saint-Pétersbourg soutient la création de confédérations protestantes et orthodoxes pour revendiquer de nouveaux droits politiques et confessionnels pour ces minorités. Ces dernières appellent Catherine II à leur secours. C’est sous prétexte de leur apporter son aide que l’impératrice pénètre les territoires de la République3. Le penseur de Ferney se fait le relais de cette interprétation en Europe.

Il présente la guerre russo-polonaise comme une guerre de religion, fomentée par les confédérés de Bar, intolérants et catholiques4

Dans des pamphlets tels que l’Essai historique et critique sur les dissensions des Églises de Pologne (1767) ou Le Discours aux confédérés catholiques de Kaminiek en Pologne (1768), il présente l’Église romaine comme une persécutrice et une ennemie des libertés, la Pologne comme un de ses bastions et les confédérés comme ses fanatiques défenseurs. Il attaque l’Église pour ses dimensions, juridictions, structures et influences temporelles, ce qu’il considère comme une usurpation5.

Par contraste, Catherine II apparaît dans ses écrits comme la championne de la tolérance et de la civilisation. L’écrivain loue sa politique de subordination de l’Église à l’État et la présente comme l’unique solution aux conflits religieux6. Dans la Lettre sur les Panégyriques…, l’impératrice devient la protectrice des arts, la bienfaitrice de son empire, une souveraine absolue « libératrice du genre humain »7. À l’appui, il cite une lettre de la tsarine : « La tolérance est établie chez nous, elle fait loi de l’État et il est défendu de persécuter »8.

Voltaire et la « mission civilisatrice » de la Russie

Cet aspect révèle la vision de l’Europe que se fait Voltaire. Selon lui, le continent est divisé entre les puissances du nord – despotiques, éclairées, tolérantes, orthodoxes ou protestantes – et celles du sud, catholiques, jugées obscurantistes, retardées et intolérantes. La Russie appartient ici à la première catégorie, la Pologne à la seconde. Le conflit russo-polonais apparaît dès lors comme une marche armée du « progrès » scythe contre l’obscurantisme sarmate.

Aussi, Voltaire s’exclame : « Voilà la première fois qu’on a déployé le pouvoir suprême pour la liberté de conscience. C’est la plus grande époque que je connaisse dans l’histoire moderne. »9 Il présente l’incursion russe comme une « conquête sur le fanatisme », une « victoire de l’esprit pacificateur sur l’esprit de persécution » réalisée par « une armée de paix »10. Il justifie ainsi l’expansion moscovite au nom d’une mission civilisatrice11, comprise ici comme une « croisade anticatholique »12.

Notons quelques limites du discours voltairien. Les minorités religieuses jouissaient de droits civils en Pologne. En revanche, elles ont perdu leurs droits politiques au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, notamment après la première guerre du Nord. Voltaire lui-même avait auparavant justifié, au nom de l’unité de l’État et de l’ordre public, l’abolition des libertés politiques des ariens en raison de leur soutien aux forces suédoises lors du « déluge ». Il précisait que cela relevait de la politique plutôt que de la foi. Cependant, en 1767-1773, il abandonne cette distinction13.

Par ailleurs, la situation en Pologne reflétait les pratiques en vigueur en Europe, y compris dans les États protestants. Stanisław Fiszer relève une autre incohérence à cet égard : alors que Voltaire ne réclamait, dans ses écrits, qu’un retour des droits élémentaires pour les protestants en France, il exigeait pour la Pologne une égalité complète des droits, y compris politiques14.

C’est bien là l’enjeu de l’affaire des dissidents. L’objectif principal de Catherine II était de créer un groupe de pression au sein de la diète polono-lituanienne, pour renforcer son influence sur celle-ci15. Cette dimension était perçue par le roi Stanislas Auguste qui était disposé à faire certaines concessions envers les dissidents, mais refusait de leur accorder des droits politiques16.

Enfin, Voltaire idéalise la réalité russe. Il n’y perçoit que paix et tolérance, apportées par la « raison », non par la force. C’est toutefois oublier les arrestations des opposants politiques polonais, qui ont précédé et suivi la guerre. C’est surtout oublier les terribles persécutions exercées par la Russie contre les membres de l’Église greco-catholique à l’occasion des annexions17

Les monarques « éclairés » contre une République jugée « anarchique »

Un autre argument soulevé contre la République de Pologne-Lituanie concerne la question sociale18. Dans de nombreuses brochures, la paysannerie est décrite comme la victime d’une « Aristocratie oppressive »19. Les auteurs tombent parfois dans l’excès, comme dans ce passage : « Ces esclaves, dont la condition est pire, que celle des nègres qui travaillent dans les mines du Pérou, sont le jouet des caprices d’un maître impitoyable, qui les échange contre un chien ou telle autre bête, qu’il pourra lui plaire. »20

Dans les faits, si la condition paysanne pouvait bien laisser à désirer en Pologne, la réalité était bien plus nuancée et complexe que ce que laisse entendre l’extrait cité21, et certaines améliorations étaient visibles au XVIIIe siècle22. De plus, les puissances copartageantes n’ont entrepris aucune réforme sociale sur les terrains conquis23. À bien des égards, leur modernisation économique et sociale était encore à faire24. Par exemple, en Russie, le servage ne sera aboli que dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Enfin, les institutions polono-lituaniennes sont critiquées et qualifiées d’anarchiques. On accuse la limitation du pouvoir royal par la noblesse, présentée comme une usurpation de « petits tyrans »25. Les trois cours se positionnent en défenseurs de l’autorité du roi Stanislas Auguste, alors même qu’elles viennent de le priver d’une partie de son royaume et de libérer les sujets tombés sous leur domination de leur devoir d’obéissance26.

Parallèlement à l’image d’un roi sans force, est diffusée celle d’une nation foncièrement séditieuse. On retrouve dans la propagande copartageante la dénonciation des confédérations. Les confédérés de Bar sont appelés « ces boutefeus, qui ont causé l’incendie, dont leur Patrie se trouve dévastée »27. Des qualificatifs semblables sont attribués à tous les Polonais : « nation fermente », « les factieux, les turbulents acteurs d’une scène reculée »28, « peuples insensés, ennemis d’eux-mêmes, et dangereux pour leurs voisins »29.

Les nobles sarmates deviennent des fauteurs de troubles qui par leur mauvais exemple exportent l’anarchie en dehors de leurs frontières30. Leur existence serait donc un danger pour l’Europe. Dans toute cette argumentation, aucune mention n’est faite du rôle déstabilisateur des puissances étrangères, qui au XVIIIe siècle contribuent largement au déclin de la vie politique polono-lituanienne.

En définitive, il s’agit pour les trois cours de propager une image noire de la Rzeczpospolita d’un point de vue religieux, social et politique, pour l’exclure du rang des États policés, ce qui rendrait légitime le premier partage de la Pologne. Les gouvernements voisins viendraient lui apporter l’ordre, la paix et la civilisation. De la sorte, on cherche à donner une valeur morale aux annexions et à rendre les Polonais responsables de leur propre perte.

Face à ces apologies des copartageants, les Polonais et leurs sympathisants entreprennent d’importants efforts de contre-propagande.

Réfutation littéraire et politique du Partage de la Pologne, 1775

La dénonciation du premier partage de la Pologne

Plusieurs écrits dénoncent vigoureusement le premier partage de la Pologne. D’abord, ils contestent les revendications territoriales des trois puissances impliquées. Ensuite, ils remettent en question les semblants de légalité et de moralité que les partageants tentent d’attribuer à leurs annexions.

Les violences et les usurpations des puissances copartageantes

Les auteurs de ces brochures mettent en évidence les actes de violence commis par les cours contre les biens, les populations, les coutumes et les institutions polono-lituaniennes, ce qui discrédite leurs prétentions d’humanité. Ainsi, dans les Observations sur les déclarations des cours…, on peut lire : « Les Cours unies ne manquent pas de montrer le désir de ramener la sûreté, la paix, le bon ordre en Pologne ; mais ce projet louable est bientôt dégradé par les moyens qu’on emploie à son exécution. »31

Certains textes insistent sur les actions illégitimes perpétrées à l’encontre de la diète de 1773-1775, qui a entériné le premier partage de la Pologne. Les rapports de la Gazette de France décrivent les discriminations exercées contre ceux qui refusent de prêter serment aux puissances copartageantes. Ils soulignent la présence des forces armées aux abords de l’assemblée. Ils relatent les protestations des nonces tels que Rejtan et Korsyk, dénonçant les irrégularités de procédure ainsi que la ratification des traités par une délégation aux fondements légaux douteux.

Par conséquent, les lecteurs de la Gazette de France ne pouvaient avoir aucun doute sur le fait que la diète n’était pas souveraine32. La Dernière Protestation des confédérés de Bar… dénonce l’illégalité de ce qui s’est fait en Pologne depuis 1772 et les « efforts [des puissances] pour donner une apparence de légalité à leur invasion »33. Le dialogue V du Partage de la Pologne en sept dialogues… met en scène les brutalités infligées aux habitants des territoires annexés.

La dénonciation de ces abus permet d’inverser l’opposition entre les mondes civilisés et barbares, car finalement la barbarie se situe du côté des puissances.

Les despotes éclairés à l’origine d’un nouvel ordre barbare et anarchique

Les ouvrages contre le premier partage de la Pologne renversent donc les arguments de la barbarie et de l’anarchie.

Dans les Observations sur les déclarations des cours…, l’auteur conteste l’idée selon laquelle la Pologne-Lituanie, affaiblie tant à l’intérieur qu’ à l’extérieur, soit une menace pour les États voisins34. Ainsi, ce n’est pas la recherche de la tranquillité qui a motivé les puissances copartageantes, mais leur intérêt propre, conformément au principe « que tout ce qui est utile, est juste, et que la force fait le droit »35. L’Examen… ne dit pas autre chose : le partage de la Pologne introduit l’arbitraire, la loi du plus fort et l’instabilité dans les relations entre États36.

Cette partition bouleverse les principes jusqu’alors acceptés en Europe, notamment ceux de la prescription et de l’assistance aux plus faibles face aux plus forts37. L’Examen… parle d’un « renversement général de tout ordre dans la société des corps politiques »38.

Ce texte qualifie d’« anarchique » et de « gothique » non la Pologne, mais le nouveau « système » mis en place par les puissances : « L’espèce de République, que formaient les nations européennes, n’est plus qu’un beau fantôme. Une anarchie destructive de tout repos des souverains et du repos des peuples y succède ; et le tableau effrayant des temps gothiques, que l’histoire nous a conservé, se représentera de nouveau sur la surface de cette partie du monde. »39 La menace pour l’Europe ne réside donc pas dans la République, mais dans les trois despotes dits éclairés40.

De nombreux ouvrages suggèrent que la Russie et l’Autriche ont été dupées par la Prusse, qui s’approprie les terres les plus riches en population et en industrie, en tirant le plus de bénéfices géopolitiques et financiers41. Par conséquent, le roi de Prusse est souvent désigné comme le principal accusé dans de nombreux écrits.

Dans Les Droits des trois puissances alliées…, Frédéric II est présenté comme un monarque « aux désirs insatiables »42, visant à la monarchie universelle, souhaitant mettre l’Europe « toute entière dans ses fers »43. Dans Le Partage de la Pologne…, les grands conquérants que furent Alexandre, Pompée ou César sont appelés les « fléaux du genre humain », mais le partage de la Pologne serait pire encore : il ne se parerait même plus de l’« air de dignité » des anciens44. C’est qu’il s’agit là d’un projet « tout neuf », né de la « nouvelle philosophie »45, dont Frédéric serait le propagateur et Berlin le principal centre46

La « nouvelle philosophie » et l’exclusion de la morale du champ de la politique

Dans le Partage de la Pologne…, le roi de Prusse, accompagné dans une moindre mesure de la tsarine, expose le contenu des « évangiles nouveaux »47 aux autres personnages. Ils rejettent catégoriquement les « vieilles notions » de vertu, d’honneur, d’équité, de justice, de conscience, de religion et de morale, qu’ils estiment dépassées48. La nouvelle philosophie, associée à l’athéisme et à la libre pensée49, vient « débarrasser » les hommes « de ces vieilles opinions »50. Aussi, selon le personnage du roi de Prusse, « si on consulte les vieilles notions, notre projet est injuste, violent, barbare et abominable ; j’avoue aussi que ces notions ne sont pas aisées à effacer. […] Mais au moyen d’une dose de la nouvelle philosophie […] je fais cesser le spasme. »51 Quant aux remords, ils résulteraient d’une mauvaise connaissance des nouveaux principes52

Ce qui transparaît de ces écrits, c’est principalement l’idée que le premier partage de la Pologne a exclu l’ordre et la morale du domaine politique et des relations entre souverains et entre États. La « civilisation » apportée par les puissances copartageantes est présentée comme cette « nouvelle philosophie » qui se résume au droit du plus fort, et qui permet l’ingérence politique et l’annexion arbitraire de territoires sous prétexte de mission civilisatrice.

Cet aspect est tout à fait primordial, car comme le remarque Jean Fabre : « Pour la première fois, peut-être, dans l’histoire de la civilisation et c’était là une nouveauté d’une conséquence incalculable, on voyait une tendance de la pensée directement accusée de complicité, sinon de culpabilité majeure, dans un crime politique. »53

Examen du système des cours concernant le Démembrement de la Pologne, 1773

Conclusion

Le premier partage de la Pologne en 1772 a suscité un vif débat en Europe. D’un côté, les divers acteurs cherchent à légitimer leurs actions aux yeux de l’opinion internationale. De l’autre côté, la question polonaise acquiert une portée bien plus large. Elle interroge la nature des relations entre États et leurs interactions réciproques. Au coeur de ces discours se trouve la problématique de la civilisation et de son expansion. Les puissances utilisent la notion de « mission civilisatrice » pour justifier leur politique internationale. Cependant, l’opposition conteste cette idée : la civilisation peut-elle être portée par la force et la violence ? Et surtout : quelle civilisation veut-on imposer sur les territoires occupés ?

C’est là un des nombreux aspects évoqués à l’occasion de la controverse suscitée par les événements des années 1767-1772. Pour en apprendre davantage, je vous invite à découvrir les chapitres 3 et 4 de mon livre La République de Pologne dans le débat politique français (p. 203-276).

  1. S.N.H. Linguet, Considérations politiques et philosophiques sur les affaires présentes du nord et particulièrement sur celles de la Pologne, Londres, 1773, p. 1.
  2. Cité par M.G. Müller, « The Partition of Poland 1772 – Explanation and Interpretations », in Po co nam niepodległość? Konferencja w związku z 250. Rocznicą I rozbioru Rzeczypospolitej, Varsovie, juin 2022, URL : https://www.youtube.com/watch?v=qk4TrwKwlu0 [09.11.2022]. Sur cette idée de la fin du « système politique » de l’Europe, voir tout particulièrement : M. Belissa, « Les Lumières, le premier partage de la Pologne et le « système politique » de l’Europe », Annales historiques de la Révolution française, avril-juin 2009, 356, p. 57-92, URL : https://doi.org/10.4000/ahrf.10571 [09.11.2022]
  3. Sur le détail de l’affaire, cf. M.C. Łubieńska, Sprawa dysydencka 1764-1766, Kraków-Warszawa, G. Gebethner i spółka, 1911 ; Z. Zielińska, « „Nowe świata polskiego tworzenie”… », op. cit., p. 21, 22-23, 27, 30-31 ; A. Lepalczyk, « „Dans notre intérêt”. La mission de Jan Krasiński à Saint-Pétersbourg à la lumière de sa correspondance avec Paweł Grabowski et August Stanisław Goltz (1764-1767) » in Les dynamiques du changement dans l’Europe des Lumières, IIe Rencontre franco-polonaise des dix-huitiémistes, Poznań-Paris, PAN, 2018, p. 259-269.
  4. La confédération de Bar rassemble les Polonais qui, dans les années 1767-1772, s’opposent aux ingérences de la Russie dans les affaires de leur État. Elle s’oppose également aux réformes proposées par Stanislas-Auguste depuis le début de son règne (1764).
  5. Essai historique et critique sur les dissensions des Eglises de Pologne, 1767 ; Le Discours aux confédérés catholiques de Kaminiek en Pologne, 1768.
  6. Pour plus d’informations et de références bibliographiques, voir : T. Malinowski, La République de Pologne…, op. cit., p. 208-209.
  7. « Lettre sur les Panégyriques par Irénée Alethès, professeur de droit dans le canton d’Uri, 1767 » in Œuvres de Voltaire, Paris, Lefèvre Librairie, 1831, t. XLIII, p. 221-226.
  8. « Lettre sur les Panégyriques… », op. cit., p. 225-226.
  9. Ibidem, p. 226.
  10. « Sermon prêché à Bâle, le premier jour de l’an 1768, par Josias Rosette » in Œuvres complètes de Voltaire, Paris, Librairie Hachette, 1894, t. XXVII, p. 298.
  11. Sur cet aspect, voir M. Forycki, Entre la Scythie et la Sarmatie. Le Monde slave dans les écrits des Encyclopédistes, Poznań, 2016, p. 84-86.
  12. S. Fiszer, L’image de la Pologne et des Polonais dans l’œuvre de Voltaire, thèse de doctorat, Université de Nancy, 1997, p. 105.
  13. M. Forycki, Entre la Scythie et la Sarmatie, op. cit., p. 91, 97-98. M. Forycki, L’Anarchie polonaise : le système institutionnel républicain de la Pologne nobiliaire dans la pensée des Lumières, thèse de doctorat, Université Adam Mickiewicz de Poznań, Université Saint-Quentin-en-Yvelines, 2001, p. 194-195.
  14. S. Fiszer, L’Image de la Pologne dans l’œuvre de Voltaire, op. cit., p. 165-166.
  15. Z. Zielińska, « „Nowe świata polskiego tworzenie”… », op. cit., p. 22-23. M. Belissa, « La République polonaise dans le débat politique des Lumières » in G. Bonnot de Mably, Du gouvernement et des lois de la Pologne [1770-1771, 1781], éd. M. Belissa, Paris, Kimé, 2008, p. 11.
  16. W. Kriegseisen, « Dysydenci i dyzunici w Rzeczpospolitej epoki stanisławowskiej » in A. Sołtys, Z. Zielińska (dir.), Stanisław August i jego Rzeczpospolita. Dramat państwa, odrodzenie narodu, Warszawa, Zamek Królewski, 2013, p. 58-59.
  17. Ces persécutions sont en revanche rapportées dans les rapports diplomatiques du correspondant français Gérault et dans la correspondance du nonce apostolique Garampi : P. Ugniewski, Media i dyplomacja. « Gazette de France » o sejmie rozbiorowym, 1773-1775, Varsovie, DiG, 1998, p. 32-33, 139.
  18. La polémique au sujet des paysans polonais a déjà été utilisée par la Suède pour justifier son invasion des années 1655-1660 : M.Z. Dankowski, « Instytucja liberum veto w oczach obcokrajowców drugiej połowy XVII wieku », Ius et Administratio, 2/2013, p. 34.
  19. Analyse d’une brochure…, op. cit.
  20. Ibidem. Sur le passage cité, voir également : M. Belissa, « Les Lumières, le premier partage de la Pologne… », op. cit., p. 74-75.
  21. Sur le statut de la paysannerie en Pologne, je renvoie aux passages de mon livre qui y sont consacrés : p. 120-123, 257-258.
  22. J. Fabre, Stanislas Auguste Poniatowski et l’Europe des Lumières, Strasbourg, Faculté des Lettres de l’Université de Strasbourg, 1952, p. 28-30.
  23. Ibidem.
  24. M.G. Müller, « The Partition of Poland 1772… », op. cit.
  25. Analyse d’une brochure…, op. cit.
  26. Notons les paroles de Caraccioli à ce sujet : « Ce qu’il y a de singulier, c’est que les trois puissances en déliant les sujets de Pologne du serment de fidélité, firent ce qu’elles reprochent à Rome tant de fois ; tant il est vrai que les temps, les intérêts, les circonstances, changent la manière de voir les choses. » (L.A. Caraccioli, La Pologne telle qu’elle a été, telle qu’elle est, telle qu’elle sera, Varsovie, Poitiers, Chevrier, 1775, t. II, p. 52).
  27. IAnalyse d’une brochure…, op. cit.
  28. Réfutation littéraire et politique…, op. cit., p. 124.
  29. Ibidem, p. 97.
  30. Analyse d’une brochure…, op. cit. Voir également : Réfutation littéraire et politique…, op. cit., p. 104.
  31. Observations sur les déclarations des cours de Vienne, de Pétersbourg et de Berlin au sujet du démembrement de la Pologne, 1773, p. 9. Voir également : Les Droits des trois puissances alliées sur plusieurs provinces de la République de Pologne, Londres, 1774, p. V.
  32. P. Ugniewski, Media i dyplomacja…, op. cit., p. 24-25, 38-39, 46-47, 49, 55, 64, 72, 117-118, 123, 253.
  33. « Dernière protestation des confédérés de Bar contre le démembrement de la République et contre tout ce que font de violent l’Autriche, la Prusse et la Russie, en Pologne » in Traités, conventions et actes diplomatiques concernant la Pologne, 1762-1862, éd. comte d’Angeberg, Paris, Amyot, 1862, p. 150.
  34. Observations sur les déclarations des cours…, op. cit., p. 10.
  35. Ibidem, p. 11.
  36. Examen du système des cours de Vienne, de Pétersbourg et de Berlin concernant le démembrement de la Pologne, Londres, 1773, p. 9-11.
  37. Ibidem. Observations sur les déclarations des cours…, op. cit., p. 11-16. Voir à ce sujet : M. Belissa, « Les Lumières, le premier partage de la Pologne… », op. cit., p. 71-72.
  38. Examen du système des cours…, op. cit., p. 12.
  39. Ibidem, p. 11.
  40. Observations sur les déclarations des cours…, op. cit., p. 23. Marc Belissa montre que « l’indignation et la frayeur engendrées par la partition » se lit aussi dans les archives diplomatiques et la correspondance des princes : M. Belissa, « Les Lumières, le premier partage de la Pologne… », op. cit., p. 83.
  41. Examen du système des cours…, op. cit., p. 13-40. Le Partage de la Pologne en sept dialogues en forme de drame, London, Elmsly, 1776, p. 20, 67-68, 80-83, 87-90. Les Droits des trois puissances alliées…, op. cit., p. XIV-XVI.
  42. Ibidem, p. XVII.
  43. Ibidem, p. XXIV.
  44. Le Partage de la Pologne en sept dialogues…, op. cit., p. 11.
  45. Ibidem, p. 11.
  46. Ibidem, p. 7, 22.
  47. Ibidem, p. 25.
  48. Ibidem, p. 6, 10-11, 21, 23.
  49. Ibidem, p. 21-22.
  50. Ibidem, p. 16.
  51. Ibidem, p. 14-15.
  52. Ibidem, p. 19-21, 41-42, 62.
  53. J. Fabre, Stanislas Auguste Poniatowski et l’Europe des Lumières, op. cit., p. 359.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *